Mieux assurer la gestion budgétaire d'une association
Bénévole ou professionnel débutant, vous venez de prendre les rênes d'une association : aujourd'hui, c'est presque un métier !
La maîtrise de la gestion, notamment vis-à-vis des collectivités qui vous subventionnent, est l'une des clés de votre succès.
A qui s'adresse cette fiche ?
À vous qui découvrez les plaisirs des dossiers à constituer, familiers d'une gestion quotidienne mais déroutés par le vocabulaire et la logique comptables que toute administration (de votre commune à l'URSSAF, des services fiscaux au ministère de la culture) exige dans la continuité et la rigueur d'une action à long terme.
La fiche pratique numéro 4 (Élaborer un projet culturel) donne quelques indications pour monter un dossier et laisse entrevoir l'importance des pièces comptables. La présente fiche a pour ambition de vous familiariser avec le vocabulaire utilisé par les professionnels auxquels la complexité toujours croissante de la gestion vous oblige désormais à avoir recours. Elle propose une brève définition puis une méthode d'élaboration des documents fondamentaux ainsi qu'un petit lexique auquel vous renvoient les mots en gras.
La logique comptable
Faute de mieux, le vocabulaire de la gestion associative a été emprunté à celui de l'entreprise, dont certains termes peuvent donc paraître inadaptés.
Dans une société à but lucratif, les associés apportent du capital et peuvent se retirer à tout moment en reprenant leur mise de fonds (garantie grâce à la réserve légale). L'objectif d'une entreprise étant de faire du bénéfice, celui-ci est distribué aux associés au prorata de leur apport initial. La société est à tout moment redevable à ses actionnaires du capital apporté, ce qui explique que l'on retrouve ce dernier dans la rubrique capitaux propres au passif du bilan.
Une association à but non lucratif rassemble autour d'objectifs désintéressés des membres bénévoles. Ces derniers n'apportent pas de capital. Ils s'acquittent d'une cotisation ou effectuent un don, dont ils n'attendent aucune rétribution. En revanche, contrairement aux idées reçues, il n'est pas interdit à une association de faire des bénéfices . Simplement, ceux-ci ne peuvent être distribués aux adhérents et doivent profiter à la seule association. Alors, par similitude avec l'entreprise, ces excédents cumulés (report à nouveau ) sont classés au passif du bilan dans les capitaux propres.
Selon cette même logique, au moment de la dissolution, les associés d'une société récupèrent leurs capitaux, tandis que les biens d'une association ne sont pas répartis entre ses membres mais, en règle générale, dévolus à une association similaire.
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