La situation du bénévolat en France en 2013
Après une première étude réalisée en 2010, France Bénévolat a souhaité étudier les évolutions du bénévolat en France à l'heure où les discours sur un prétendu repli sur soi des français du fait de la crise tendent à se généraliser...
De manière globale, la progression des chiffres du bénévolat est considérable. Sur 3 ans, c'est une hausse de 14% du bénévolat (en association, syndicat, parti politique,... ou de « proximité ») qui est constatée. Ceci va à l'encontre des discours largement véhiculés sur l'individualisme grandissant. L'évolution la plus remarquable (+31%) concerne le bénévolat « direct » (ou de « proximité »). On retrouve là une expression des évolutions étudiées notamment par Jacques Ion (dans La Fin des militants), l'engagement devenant de plus en plus ponctuel et relativement indépendant de structures stables dans le temps. Se pose donc la question du passage d'un « premier niveau de solidarité » à une implication collective via un projet associatif, d'autant plus lorsque le nombre de bénévoles « réguliers » a tendance à diminuer.
En outre cette hausse du bénévolat ne se limite pas à une évolution « mécanique » face à des associations toujours plus nombreuses : le bénévolat progresse plus vite que le nombre des associations.
Si l'on peut s'attendre à un poids important des seniors dans l'engagement associatif, c'est pourtant chez les plus de 65 ans que la progression est la plus faible (+5%). Les jeunes au contraire tirent les chiffres du bénévolat à la hausse avec une hausse entre 2010 et 2013 de 32% : les jeunes sont loin de l'image négative teintée d'égoïsme et d'apathie largement véhiculée par les médias, alors qu'ils s'engagent de plus en plus.
Enfin, les modes d'engagement évoluent avec une baisse du bénévolat « durable » L'enquête revient également sur les critères de formation, de catégorie socio-professionnelle, et sur les freins à l'engagement.